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Vukovar, gare, 1998
La réparation des dommages matériels durera encore des années.
Le projet poursuit deux buts:
Les instituteurs de la Slavonie de l’Est vont connaître des nouvelles
formes d’enseignement.
Ils apprendront à encourager la communication et coopération
entre les élèves d’une classe en se livrant à des
exercices de groupe et d’enseignement d’atelier.
Vukovar, château d’eau, 1997
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Beli Manastir, 4ème classe d’école primaire élémentaire
L‘enseignement dans des classes avec des enfants de différents groupes ethniques qui se combattaient sous peu dans une guerre civile est très exigeant et délicat.
Les enseignants étaient parfois aussi des ennemis il y a peu de temps et doivent maintenant travailler ensemble dans des conditions personnelles et professionelles extrêmement difficiles.
Vukovar, école primaire élémentaire, 1997
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Début du cours, 1997
Un travail en atelier pour adultes a su montrer qu’il est possible
d’activer tous les sens
de travailler simultanément dans différentes matières
en poursuivant le même but
de travailler individuellement, à deux ou en groupes
et qu’une diversité dans les résultats obtenus peut être
enrichissante et sensée.
Ont participé aux trois workshops 45 membres du corps enseignant
croate et serbe, ainsi que des enseignants appartenant à d’autres
minorités, sous la direction d’un groupe d’enseignants de
la région de Bâle.
Afin d’éviter l’impression d’une prise de parti, les cours
ont eu lieu en Hongrie, à Mohacs.
Atelier sur le sujet „l’eau“, 1977
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Tout en discutant des buts pédagogiques des différents
éléments de travail en atelier concernant le sujet „l’eau“,
les participants ont élaboré les possibilités qui
pourraient s’offrir pour l’enseignement dans leurs propres classes.
Nous avons pu apprécier, nous – enseignants suisses- des hommes et femmes prêts à collaborer au-delà des frontières. Nous avons rencontré des experts ayant reçu une excellente formation avant la guerre et capables de placer les enfants au coeur de leur travail, et cela dans les conditions les plus difficiles.
Les efforts qui restent à faire aux hommes d’ethnies différentes pour aboutir à un avenir commun et serein sont toujours énormes. C’est du moins ce qu’ont montré les nombreuses discussions qui ont eu lieu avant ou après les heures du cours.
Fin de cours accompagnée d’une danse folklorique, typique de l’Appenzell, 1997
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1998; ces nouveaux panneaux démontrent que la Slavonie
de l’Est est désormais réintégrée dans la République
de la Croatie.
Un grand nombre d’enseignants qui ont participé aux workshops
désire voir se développer et s’intensifier la collaboration
entre leur pays et la Suisse.
Toutefois, une autorisation officielle de l’état est nécessaire
pour que ce travail puisse se faire sur place, en Slavonie de l’Est.
La FRIEDENSRUGG a donc présenté, à cette fin,
une demande au ministère de l’éducation de Croatie.
Slavonie de l’Est, mai 1998, préparation du projet
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Bilje, Baranja, novembre 1998, participants des workshops de FRIEDENSBRUGG
Un 4ème workshop a pour sujet: introduction dans la méthode
de „l’enseignement par objectif“.
Ce nouveau travail en commun entre collègues de la Slavonie
de l’Est et de la Suisse a lieu au centre de la paix à Bilje, en
Croatie.
Ses participants: 20 enseignants de la Baranja, de Vukovar et d’Osijek,
appartenant à différents groupes ethniques.
La situation en Slavonie de l’Est ne s’est pas améliorée
en 1998. Les Serbes quittent la région en silence. Les Croates qui
sont restés sur place pendant la guerre se voient discriminés.
Des enseignants ont perdu leur emploi à cause de leur nationalité.
Les prescriptions de l’état rendent impossibles toute communication
et collaboration entre les différents groupes ethniques.
Nos collègues de la Slavonie de l’Est désirent vivement
que nous continuions à travailler avec eux.
Thèmes et sujets proposés:
La collaboration des parents (diversité, tolérance, pardon,
paix).
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Vukovar, le 13 novembre 1998
Une délégation de FRIEDENSBRUGG en conversation avec
une déléguée de l’OSCE
Grâce à la présence de l’OSCE en Slavonie de l’Est, les habitants y sont – partiellement du moins- à l’abris de discrimination, brimades et chicanes causées par l’état.
Malgré la restauration de ce building en 97/98, ses fenêtres restent sans lumière le soir. Il est pratiquement vide. Très peu de gens retournent en Slavonis de l’Est. La situation politique incertaine et le chômage en sont la cause.
Vukovar, 1998
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Par son travail, FRIEDENSBRUGG veut poser des piliers en Slavonie
de l’Est dans l’espoir de voir les hommes de toutes les ethnies qui ont
leur patrie là-bas‚ s‘entendre à nouveau et construire les
ponts nécessaires.
Save près de Slavonski Brod, 1998, pont détruit pendant
la guerre, provisoirement réparé.